Tonga Mboka...

Formé par Théo Nzonza et Coco Ngambali, deux des fondateurs du mythique Staff Benda Bilili, Mbongwana Star est un groupe de musiciens de rue de Kinshasa. Une musique urbaine et explosive avec le célèbre DJ et producteur franco-anglais Doctor L. Le CNP mag est parti à leur rencontre au studio Campus dans le 11ème arrondissement de Paris.

  • Comment est né les « Mbongwana Star » ?

Théo Nzonza : Après la fin de l’aventure avec le staff  Benda Bilili en 2013, Coco et moi avons formé un nouveau groupe qui s’appelle « Mbongwana Star ».


  • Pourquoi avoir choisi ce nom ?

Théo Nzonza : Mbongwana signifie en lingala « changement ». On a tout changé. On ne joue plus par exemple avec des guitares artisanales, des guitares fabriquées à Kinshasa mais maintenant avec des guitares modernes.

  • Votre univers musical depuis le Staff Benda Bilili a donc complètement changé. Comment pouvez-vous qualifier votre musique ?

Théo Nzonza : C’est de la rumba-rock afrobeat. C’est la fusion du punk, du rock, de la rumba, du reggae, de la salsa et du rythm’n blues.

Coco Ngambali : On n’a pas voulu faire ce que l’on faisait avec Benda Bilili. On devait regarder au delà de la rumba funk du staff et trouver une nouvelle direction.

Théo Nzonza
  • Quelle a été la réception du ‘‘ nouveau’’ groupe à Kinshasa ?

Théo Nzonza : On a été très bien accueilli à Kinshasa. On a joué au Grand Libulu où tous le grands musiciens ont joué. On a également joué deux fois à la Halle de la Gombe et  au centre Wallonie-Bruxelles à Kinshasa.

  • Comment s’est faite votre rencontre avec Liam Farell aka Doctor L ?

Théo Nzonza :  C’est lui qui est venu vers nous. Il a assisté à une de nos répétitions à Kinshasa. 

Coco Ngambali : C’est un producteur, un arrangeur, un Dj, on a accroché musicalement parlant. C’est aussi l’ami de Cubain (Ndlr : Cubain Kabeya, l’un des guitaristes du groupe).

Liam Farell


  • A- t-il contribué à ce changement musical ?

Coco Ngambali : Oui,  Liam a changé un peu notre style. Il a apporté le rythme électro dans notre musique.

  • Votre premier album intitulé « From Kinshasa » est sorti en mai 2015, vous parlez toujours de Kinshasa et sa rue. Expliquez nous.

Théo Nzonza : On parle de l’amour, de la vie sociale et comment les gens vivent à Kinshasa.

Coco Ngambali : On a également chanté pour les enfants de la rue. À l’ époque de Benda Bilili on avait chanté avec l’un d’entre eux, il s’appelait Roger.

Coco Ngambali
  • Votre groupe est atypique. Il rentre dans la catégorie « afro-futurisme ». Dans 10 ans voire 20 ans, comment envisagez-vous l’évolution de la scène congolaise ?

Théo Nzonza : La rumba va toujours continuer d’exister à Kinshasa mais elle sera peut-être plus moderne avec d’autres styles musicales.

  • Quels sont vos futurs projets ?

Théo Nzonza :  On espère sortir beaucoup d’albums. On a aussi le projet d’aider les musiciens du ghetto en créant une école de musique et de créer une ONG pour venir en aide aux personnes handicapés à Kinshasa.

La RD Congo ne cesse de réinventer son immense héritage musical grace à des artistes et musiciens classiques atypiques et originaux, à l’instar de sa capitale Kinshasa. 


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