Tonga Mboka...

Ressources indispensables dans l’économie « formelle » et « informelle » du pays, les femmes congolaises sont des femmes entrepreneures que l’on veuille ou pas. Elles sont plus de 32,5 millions à travailler pour ne pas dire «à trimer » pour maintenir la société congolaise. Le fameux article 15 de la Constitution : «débrouillez-vous » symbolise plus que jamais leurs conditions de lutte quotidienne. Aujourd’hui, le CNP a décidé de mettre en lumière le rôle incommensurable de la femme congolaise dans l’économie.

Difficile pour certains, les femmes pourtant contribuent au dynamisme économique et entrepreneurial en République démocratique du Congo. Qui sont-elles ? Il est avant tout important de distinguer deux groupes de femmes entrepreneures.

Quand nécessité rime avec responsabilité

Dans un pays où le taux de chômage est très élevé, la plupart des femmes n’ont pas d’autre choix que de travailler  pour subvenir aux besoins de leur famille. Elles entreprennent ainsi plus par nécessité que pour fructifier leurs entreprises. Ce sont des femmes qui vont alors travailler jusqu’à  20 heures par jour, parfois plus que les hommes. Elles se lèvent tôt, dès 5 heures du matin.

On trouve généralement ces femmes, en particulier à Kinshasa, en train de vendre au marché ou stratégiquement à l’intersection de deux axes routiers, des produits agricoles ( légumes, fruits, chenilles, poisson, viande etc.), des produits de première nécessité ou encore des plats qu’elles ont elle-même cuisiné. Ces produits procurés, le plus souvent, au port, situé en ville, où certaines sont obligées de prendre « la ligne 11 », la marche à pied, surnommée ainsi en souvenir de l’époque où Kinshasa avait dix lignes de bus bien desservies, faute d’argent suffisant pour se payer le transport en commun. À la fin de la semaine, ces entrepreneures espèrent avoir assez (au moins 5 dollars) pour nourrir leurs familles.

Les « Business women »

Puis, il y a les femmes entrepreneures qui cherchent à développer leurs activités dans des secteurs prometteurs, principalement le commerce, les services et l’agriculture.

Ces femmes détiennent souvent des PME où elles vendent des produits manufacturés : produits cosmétiques et de beauté ou encore propose des services – comme les taxis UbizCabs initiés par Patricia Nzolantima (ci-dessous). Selon le ministre congolais de l’Industrie, des Petites et Moyennes entreprises, Rémy Musungayi Bampale, elles seraient plus de 4000 business women à Kinshasa.

Elles sont néanmoins, la plupart confrontées, tout comme les autres, à différents obstacles qu’ils soient juridiques, institutionnels ou financiers.

Les différentes crises qui ont frappé le pays ont fait que la femme congolaise, en plus de son rôle traditionnel d’épouse et de mère est devenue, par la pratique de l’entrepreneuriat, un acteur économique incontournable.


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