Tonga Mboka...

Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens.” Ce célèbre proverbe africain n’a jamais autant fait sens dans le coeur de Josly Ngoma, qui a décidé de (re)découvrir ses origines lors d’un séjour au Congo-Brazzaville en juillet et août 2019.

Légende : Josly Ngoma devant la fresque de l’histoire de l’Afrique avec Kimpa Vita en tête d’affiche.

Mon regard sur le Congo” est une série d’articles sur le premier voyage de jeunes d’origine congolaise. La majorité de la jeunesse congolaise a entendu bien des choses concernant le Congo ou la RDC. Mais en y mettant les pieds, certains ont été surpris et ont découvert une toute autre réalité bien loin des idées reçues et des craintes familiales. Congo Na Paris Magazine est allé à la rencontre de ces récits de vie pour révéler la réalité du Congo selon le regard de ces jeunes. 

Interview avec Josly Ngoma qui se définit comme un homme de culture.  Panafricain, il prépare son premier roman inspiré par la terre de ses ancêtres.

Pourquoi cette envie d’aller au Congo ?

J’ai grandi en région parisienne donc en diaspora mais le continent africain et le Congo sont toujours présents dans mes pensées. C’est important pour moi d’aller voir ma famille et aussi de m’imprégner des réalités que vivent les populations africaines. Je suis actuellement en train de rédiger mon premier roman « Un pont pour l’amour (des retrouvailles africaines) » et une partie de l’intrigue se passe au Congo, par conséquent  un séjour au pays s’imposait.

Combien de fois es-tu allé au Congo-Brazzaville ?

J’ai vécu 6 mois à Brazzaville avec mes parents au début des années 90, mais je n’avais plus de souvenir de cette période. Généralement, quand je vais au Congo, je vais à Pointe-Noire mais en 2019 j’ai décidé de redécouvrir la capitale du Congo, Brazzaville. 

Comment as-tu été accueilli ?

C’est mon oncle et ma tante qui sont venus me chercher à l’aéroport Agostinho Neto. Ça faisait longtemps que nous ne nous étions pas vus, c’était un moment de joie de revoir ces visages familiers, les autres membres de ma famille m’attendaient chez mes parents. L’accueil a été chaleureux et inoubliable. 

Quelles ont été tes premières impressions ?

Le Congo, c’est mon pays de cœur. Les impressions que j’ai ressenti étaient positives. J’ai pu observer de mes propres yeux que malgré les difficultés, les congolais sont toujours debout et combatifs.

Qu’as tu appris pendant ce voyage ?

J’ai beaucoup circuler avec les compagnies de transports congolaises « Bony transport » et « Congo océan », ce qui m’a permit d’apprendre le nom de nombreuses localités congolaises. Le voyage par la route permet de comprendre la géographie d’un pays.

Quels endroits as-tu visité ?

Le site lié à la traite négrière à Loango, la fresque de l’histoire de l’Afrique à Brazzaville, les bustes des grands hommes africains et le fleuve Congo avec la magnifique vue sur Kinshasa.

Légende : L’allée de la mémoire à Brazzaville

Parles-tu lari ?

Je comprend le lari mais comme je suis timide je n’ose pas répondre quand on me parle lari. Ma grand mère a vécu à Kinshasa et parle le lingala,  je préfère donc discuter avec elle en lingala. C’est plus simple pour moi de m’exprimer en lingala parce que je côtoie des lingalophones. Je me débrouille aussi en kituba, le kikongo ya l’Etat ou kikongo du gouvernement.

Tes parents t’ont- ils transmis l’amour du pays ?

Oui totalement, mes parents vont régulièrement au pays, ils appellent et reçoivent des nouvelles du pays presque quotidiennement, ils aident la famille et ils sont toujours bienveillants à l’égard du Congo. L’attitude de mes parents pour le pays m’a toujours inspiré, ils ont toujours parlé du pays positivement et m’ont toujours précisé que même si je ne suis pas né au Congo je suis quand même un congolais. 

Quel est ton message pour certains jeunes congolais qui n’osent pas mettre les pieds en Afrique ?

Que l’Afrique est un continent merveilleux et qu’il ne faut pas avoir peur d’y aller. Toutes les personnes que j’ai rencontré et qui avaient au préalable une appréhension à l’égard de l’Afrique ont fini par changer d’avis. Car lorsqu’ils sont partis au pays, ils ont été immergé dans une toute autre réalité et ils sont revenus en France avec des souvenirs merveilleux et le désir d’y retourner. Donc il ne faut pas avoir peur mais il faut croire en l’Afrique.

Plus d’informations sur sa page Instagram : @joslyngoma

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